Le Royaume-Uni est le pays ayant la 2e « meilleure » intensité énergétique en 2016 (c'est-à-dire la 2e moins élevée, avec 0,074 tep/1 000 $), derrière la Colombie. (©photo)
L’intensité énergétique est un indicateur désignant le rapport entre la consommation d'énergie(1) d’un pays et son produit intérieur brut (PIB). Elle permet de mesurer le degré d’ « efficacité énergétique » d’une économie. Cet indicateur peut aussi être appliqué par secteur : transports, bâtiments, etc. Au niveau mondial, l’intensité énergétique peut, par exemple, être exprimée en tonne d’équivalent pétrole (tep) par millier de dollars de PIB.
Toute économie a besoin d’énergie pour produire des richesses. L’intensité énergétique varie toutefois fortement d’un pays à l’autre. Elle dépend entre autres de la structure de l’économie considérée (poids des industries et des services), de l’efficacité énergétique des transports et des bâtiments, des politiques de maîtrise de la consommation mises en œuvre mais aussi de facteurs climatiques ou du niveau de vie de la population. Une intensité énergétique élevée correspond à une économie « gourmande » en énergie pour un niveau de PIB donné.
Les économies émergentes sont généralement plus gourmandes en énergie par unité de PIB que la moyenne mondiale (0,144 tep par millier de dollars de PIB en 2016)(2), notamment en raison de leurs importants besoins d’investissements en infrastructures énergivores. L’intensité énergétique des économies anciennement développées est contrastée : bien supérieure à la moyenne mondiale dans le cas de la Russie (0,326 tep par millier de dollars de PIB en 2016), très légèrement inférieure aux États-Unis (0,143 tep par millier de dollars de PIB en 2016) et significativement moins élevée que ladite moyenne dans l’Union européenne, par exemple en France (0,115 tep par millier de dollars de PIB en 2016).
Notons que les statistiques d’intensité énergétique sont souvent couplées à des statistiques d’ « intensité carbone » qui mesurent les émissions de CO2 par point de PIB.