Fonctionnement d'une centrale à gaz à cycle combiné CCGT (©Connaissance des Énergies)
Les centrales thermiques classiques, dites CGT(1), ont un rôle déterminant dans la plupart des mix énergétiques européens, notamment lors des pics de consommation hivernaux.
Dans ces centrales, une turbine à combustion classique utilise le pouvoir calorifique de ressources fossiles pour transformer de la chaleur en électricité au moyen d’un turbo-alternateur. Le combustible, mélangé à de l’air sous pression est brûlé dans la chambre de combustion, provoquant ainsi une brusque augmentation de la température et de la pression des gaz brûlés. Ces gaz se détendent ensuite dans les aubes d’une turbine, en rotation autour du même arbre que l’alternateur, qui va générer de l’électricité. En sortie de turbine, les gaz encore chauds sont évacués dans l’atmosphère.
Fonctionnement d'une centrale thermique classique CGT (©2011)
Les centrales à cycle combiné permettent de mettre à profit l’énergie résiduelle de ces gaz chauds qui vont céder leur chaleur dans un échangeur pour faire bouillir le fluide d’un second cycle thermodynamique. La vapeur ainsi obtenue entrainera à son tour une deuxième turbine génératrice d’électricité.
Fonctionnement d'une centrale à gaz à cycle combiné CCGT (©2011)
L’intérêt de ces centrales, dites CCGT(2), est ainsi double : le rendement est fortement amélioré (jusqu’à 70% contre 35% pour une turbine à gaz seule) et les émissions polluantes s’en trouvent fortement réduites (jusqu’à 50% d’émissions polluantes en moins pour la même quantité d’électricité fournie). La part de ce moyen de production dans le mix énergétique français est encore limitée, mais en forte croissance, à l’image des nombreux projets actuellement en développement sur le territoire (sites de Bayet en Auvergne avec ALPIQ, de Saint-Avold en Moselle avec E.ON, de GDF Suez en Loire-Atlantique, etc.).