L'isolation des bâtiments constitue une action centrale de la démarche négaWatt. (©Pixabay)
Le négawatt est une unité non officielle mesurant une puissance d’énergie dont on économise l’utilisation (des watts « en moins ») grâce à une action préalable de réduction, fruit d’une innovation technologique ou d’un changement de comportement.
On peut appréhender cette notion en la transposant dans la vie quotidienne : en période de soldes, si vous achetez un produit 20 euros moins cher que le prix d’origine, vous pouvez considérer que vous avez gagné 20 euros. De même, si vous ne consommez pas une quantité d’énergie, vous l’économisez et vous « exploitez » des négawatts.
Développé en 1989 par l’écologiste américain Amory Lovins, cofondateur du Rocky Mountain Institute(1), le principe de « négawatt » se fonde sur l’idée qu’il est moins onéreux d’économiser de l’énergie que de l’acheter. De nombreux praticiens de l’énergie expliquent ainsi que « le meilleur mégawattheure est celui qu’on ne consomme pas ». Celui-ci peut être considéré comme un « négawattheure », qui reste cependant difficile à évaluer et à rémunérer.
Ce concept est néanmoins largement repris par des organisations prônant une « démarche négaWatt » s’appuyant sur trois leviers :
- plus de sobriété énergétique ;
- une meilleure efficacité énergétique ;
- un recours plus important aux énergies renouvelables.
En France, l’association négaWatt(2), dirigée par un collège de 23 experts et praticiens de l'énergie (« la Compagnie des négaWatts »)(3), incarne cette aspiration à exploiter les gisements d'économies d'énergies, autrement dit les négawatts. Elle diffuse des scénarios de transition énergétique à l'horizon 2050 visant entre autres un mix énergétique 100% renouvelables, une division par 2 de la consommation d'énergie finale et par 4 des émissions de gaz à effet de serre (« facteur 4 »).