L’homme brûle les combustibles fossiles près d’un million de fois plus vite que la Terre ne les reconstitue. (©photo)
Par énergie fossile, on désigne une énergie stockée dans le sous-sol sous forme d’hydrocarbures. Ceux-ci sont issus de la sédimentation de matière organique et sont enfouis dans le sol depuis 100 à 300 millions d’années en moyenne.Les ressources fossiles ne sont pas renouvelables à l’échelle humaine de temps.
On distingue trois grandes sources d’énergie fossile :
- le pétrole : issu de la sédimentation en milieu marin de matière organique comme les algues et le plancton. Cette matière se transforme en kérogène au début de son enfouissement, sous l’effet de bactéries anaérobies (en milieu privé d’oxygène). Le kérogène se transforme ensuite partiellement en pétrole dès 50°C à 60°C (soit à une profondeur de 1 500 à 2 000 mètres). C’est la pyrolyse ;
- le gaz naturel : principalement généré, comme le pétrole, par la sédimentation de matières organiques en milieu marin et transformation en kérogène, mais à des températures et des pressions plus élevées. Du gaz naturel, dit « biogénique » peut aussi se créer à faible profondeur à partir de la fermentation de bactéries présentes dans les sédiments organiques ;
- le charbon : issu d’un kérogène formé à partir de biomasse uniquement végétale (arbres, fougères, etc.), plus fréquent dans les couches sédimentaires terrestres. La pyrolyse de ce kérogène produit du charbon, essentiellement constitué de carbone et pauvre en hydrogène.
Tous ces combustibles sont composés d’atomes de carbone et d’hydrogène que l’on récupère sous forme gazeuse (méthane dans le gaz naturel), liquide (pétrole) ou solide (charbon). Ils sont à ce titre qualifiés d’hydrocarbures fossiles, ce terme étant moins employé dans le cas du charbon.