Des actions d’efficacité énergétique sont développées dans les data centers pour diminuer leur consommation. (©photo)
Le développement des pratiques « virtuelles » (stockage de données sur ordinateur, mails, recherches internet, etc.) connaît une croissance fulgurante depuis les années 1980. Cette dématérialisation de l’échange d’informations peut laisser à penser spontanément que ces nouveaux modes de communication ne consomment aucune énergie. Or, si les échanges sont de plus en plus dématérialisés, la consommation électrique des data centers est bien réelle.
Ces entités physiques de traitement de données permettent de stocker et de sécuriser les données provenant principalement des ordinateurs (serveurs) et d’équipements de télécommunication. Les data centers absorbent plus de 1,5% de l’électricité consommée dans le monde (près de 2% aux Etats-Unis). Outre la consommation directe des serveurs, il est nécessaire de climatiser les pièces des unités centrales afin de maintenir la température à près de 20°C. Or, un data center fonctionne 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. En moyenne, un important centre de données de 10 000 m2 consomme ainsi autant d’énergie qu’une ville de 50 000 habitants(1).
Si le développement du numérique permet de réaliser des économies propres à des usages traditionnels comme l’envoi de courrier, il stimule dans le même temps des échanges énergivores : approximativement 500 milliards de mails par jour pourraient être échangés dans le monde en 2013 selon l’Ademe. Plus de 500 000 data centers toutes tailles confondues sont actuellement répertoriés dans le monde et assurent entre autres le traitement de ces données.