L'Ademe diffuse entre autres des « repères quant aux prix d'une opération de rénovation ». (©Charles PH-Unsplash)
L’Ademe a publié le 29 octobre les résultats de trois études visant à « mieux comprendre les comportements liés à la rénovation énergétique » en France.
Les 3 rapports de l’Ademe : prix, accompagnement et typologies de ménages
Une première étude de l’Ademe porte sur les coûts de la rénovation, sur la base des données recueillies pendant un an et demi par le réseau FAIRE(1) (service public en charge de l’information et du conseil en matière de rénovation de l’habitat). Des repères de prix y sont donnés pour les différents gestes « classiques » de rénovation : isolation, chauffage, ventilation, etc. Il y est par exemple indiqué que le prix médian d’une isolation des murs par l’extérieur avoisine 150 €/m2 (hors taxes).
Lire le rapport « Rénovation énergétique des logements : étude des prix »
Une deuxième étude de l’Ademe vise à améliorer l’accompagnement des ménages par les acteurs de la rénovation énergétique (collectivités, associations et professionnels). Il est entre autres recommandé « aux accompagnants de se doter d’outils de suivi de la relation client ». Il est par ailleurs rappelé qu’« accompagné et accompagnant n’entretiennent pas le même rapport au temps », les personnes souhaitant réaliser des travaux de rénovation énergétique souhaitant généralement prendre leur temps et étant susceptibles de faire « machine arrière ».
Lire le rapport « L'accompagnement des ménages dans la rénovation de leur logement »
Une troisième étude de l’Ademe dévoile enfin différents profils de ménages (« personae ») vivant en maison individuelle. À chacun de ces profils correspond une logique d’action qui « soulève des enjeux différents pour la politique de rénovation et met en lumière des leviers d’action différents ».
Lire le rapport « Typologie des ménages ayant réalisé des travaux de rénovation énergétique »
Rappels sur la rénovation énergétique en France
Le secteur résidentiel compte actuellement pour environ « 30% des consommations énergétiques finales et 14,5% des émissions de CO2 en France »(2) (les bâtiments dans leur ensemble comptent pour près de 45% de ces consommations et 27% des émissions de gaz à effet de serre) selon l’Ademe qui souligne que le parc immobilier français se renouvelle d’environ 1% par an.
Pour rappel, le Plan de rénovation énergétique des bâtiments (PREB)(3) mis en place en 2018 fixe notamment pour objectif de rénover l’ensemble du parc de bâtiments au niveau « BBC-rénovation »(4) d’ici à 2050. À plus court terme, le gouvernement entend « éliminer les 7 à 8 millions de passoires thermiques du parc privé » (logements dont le diagnostic de performance énergétique est classé en étiquette F ou G) d’ici à 2025.
Le PREB a conservé l’ambition de réaliser au total 500 000 rénovations de logements par an, un objectif encore loin d’être atteint. Une action prioritaire doit porter sur les rénovations de passoires énergétiques habitées par les propriétaires aux faibles revenus(5).