- Source : Sia Partners
La loi de transition énergétique pour la croissance verte fixe pour objectif à l’horizon 2030 de multiplier par 5 l’énergie renouvelable et de récupération (ENR&R) livrée par les réseaux de chaleur et de froid en France. La plupart des grandes villes dans l’hexagone disposent de réseaux de chaleur (plus de 600 au total) mais la part de ces derniers dans la consommation nationale de chaleur (4%) reste inférieure à la moyenne des pays européens (9%).
Dans cette étude publiée le 8 juin, le cabinet de conseil Sia Partners précise les freins actuels au développement des réseaux de chaleur (investissements lourds pour créer ou étendre des réseaux, concurrence des solutions de chauffage traditionnelles, etc.) mais aussi les opportunités de développement, en réalisant notamment un état des lieux du développement de ces réseaux en Europe.
Sia Partners estime à près de 10 milliards d’euros les investissements nécessaires en France pour atteindre les objectifs fixés par la loi de transition. A cette fin, le cabinet recommande de maintenir jusqu’en 2030 le budget du Fonds Chaleur qui a été doublé sur la période 2015-2017. Pour « lever les barrières liées à la concurrence du gaz et de l’électricité », l’étude appelle également à maintenir une TVA réduite à 5,5% pour la chaleur vendue.
Le développement des réseaux de chaleur passe également par des actions de communication et de sensibilisation auprès des collectivités et des usagers finaux. Pour rappel, les réseaux de chaleur sont principalement utilisés à des fins de chauffage résidentiel (logements et eau chaude sanitaire) mais ils peuvent desservir de nombreux autres types de bâtiments : immeubles de bureaux, centres commerciaux, hôpitaux, usines, etc. Contrairement à une idée assez répandue, ils ne sont pas nécessairement alimentés par des énergies renouvelables.