Les plafonds rayonnants sont très répandus dans les pays scandinaves. (©Hora)
Chauffer une pièce par le plafond peut, de prime abord, sembler peu efficace. En effet, par convection, l’air chaud, plus léger que l’air froid, va s’accumuler dans le haut de cette pièce. C’est parce qu’il émet plus de 80% de son énergie thermique sous forme de rayonnement infrarouge et que celui-ci diffuse de manière uniforme de la chaleur qu’un plafond chauffant est globalement efficace : d’un point de vue physique, l’échauffement se fait principalement par absorption de l’énergie infrarouge par l’air dans l’ensemble du volume d’une pièce.
Concrètement, un plafond chauffant peut être électrique (film plastique chauffant équipé de résistances électriques) ou hydraulique (réseau de tuyaux dans lesquels circule de l’eau chaude). Les résistances ou les tuyaux sont incorporés sous un panneau isolant (par exemple en laine minérale, pour éviter les pertes de chaleur vers le haut) et au-dessus d’une surface rayonnante (généralement des plaques de plâtre spéciale) qui irradie vers le bas de façon homogène.
Selon les bureaux d’études thermiques, le rendement global de ce système est bon du fait de l’émission de chaleur par rayonnement infrarouge. Outre des faibles frais d’entretien, un plafond chauffant présente l’avantage d’être invisible dans une pièce et est en général plus aisé à installer qu'un plancher chauffant lors d’une rénovation.
Son développement est aujourd’hui limité par deux contraintes principales : son coût (de l’ordre de 70 à 90 euros par m2 de surface chauffée) et la hauteur sous plafond nécessaire pour l’installer dans une pièce (la pose d’un plafond rayonnant occupe au minimum une dizaine de centimètres d’épaisseur).