Du biogaz est notamment produit à partir des boues de stations d'épuration, comme ici en Allemagne. (©photo)
Bien qu’ils produisent tous les deux un mélange gazeux combustible, les processus de gazéification et de méthanisation diffèrent l’un de l’autre.
La gazéification désigne un processus de transformation thermochimique de matières carbonées solides (biomasse, charbon, etc.) en gaz. Elle est réalisée en présence d’un réactif gazeux (de l’air, de l’oxygène, de l’hydrogène ou de la vapeur d’eau) dans des conditions de température très élevées, à près de 1 000 °C. Elle produit un gaz de synthèse, aussi appelé syngaz, qui est lui-même principalement constitué de deux gaz combustibles : le monoxyde de carbone (CO) et l’hydrogène (H2).
La méthanisation est un processus produisant également du gaz mais à partir de la décomposition de matières pourrissables (fumier, déchets d’industries agroalimentaires, boues de stations d’épuration, etc.) à l’aide de bactéries agissant en l’absence d’air (fermentation anaérobie). Elle est réalisée au sein de méthaniseurs mais a aussi lieu naturellement dans les zones humides(1) ainsi que dans l’estomac des herbivores. Elle produit d’une part du biogaz qui comporte principalement du méthane (CH4) et du dioxyde de carbone (CO2) et d’autre part un « digestat », utilisé comme fertilisant.
Le syngaz et le biogaz peuvent tous les deux être utilisés comme sources de production de chaleur ou d’électricité(2). Ils peuvent également être transformés en carburants ou permettre de produire de l’hydrogène après avoir subi des procédés spécifiques.