Coût de l'énergie: les gestionnaires de résidences sociales obtiennent un coup de pouce de l'Etat

  • AFP
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Les associations gérant les résidences sociales ou les foyers pour jeunes travailleurs ou pour migrants, qui accueillent près de 200.000 personnes modestes, se sont félicitées vendredi d'avoir obtenu une aide gouvernementale de 192 euros par logement, au titre de 2022, pour faire face à l'explosion des coûts de l'énergie.

"Cette aide est versée en une fois, en 2023, selon le nombre de logements total de la structure considérée, et n'est pas reconductible", précise un décret paru vendredi au Journal officiel.

Cette décision, attendue depuis des mois, va "pouvoir donner une bouffée d'air temporaire aux gestionnaires" des résidences concernées, ont souligné dans un communiqué l'Union nationale pour l'habitat des jeunes (Unhaj) et l'Union professionnelle du logement accompagné (Unafo).

En décembre, ces deux fédérations avaient lancé un cri d'alarme, expliquant que de nombreuses associations gestionnaires risquaient la faillite si le gouvernement ne les aidait pas davantage à payer leurs factures d'énergie.

Ces associations à but non lucratif, dont le métier est de loger des publics très précaires, n'ont en effet pas le droit de répercuter la hausse du coût de l'énergie dans les charges facturées à leurs locataires - lesquels ont pourtant touché, de leur côté, le "chèque énergie" exceptionnel de 100 à 200 euros accordé en 2022 par le gouvernement aux particuliers modestes.

Désormais, pour que cette aide exceptionnelle versée aux associations ne soit pas qu'un "sparadrap sur une jambe de bois", les deux fédérations appellent à une "concertation sur le modèle économique des résidences sociales": ce modèle est "fragilisé", et il faut le "repenser pour en assurer (la) pérennité", selon elles.

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