Centrale à gaz de Lackawanna aux États-Unis. (©Invenergy)
Durant l'hiver passé comme lors de l'été à venir, le gaz naturel - déjà de loin la première source d'électricité aux États-Unis - est appelé à consolider sa place dans le mix électrique américain, souligne l'EIA (Energy Information Administration).
Un niveau record de production cet hiver depuis 1997
Aux États-Unis, la production « hivernale » d'électricité (du 1er novembre au 31 mars) des centrales à gaz a atteint son plus haut niveau depuis 1997 durant l'hiver 2022-2023. Le gaz naturel a ainsi accru sa prépondérance dans le mix électrique américain (avec une production record de 619 TWh durant les 5 mois de la période de chauffage hivernale) : sa part dans la production nationale d'électricité durant l'hiver 2022-2023 s'est élevée à 38% contre 35% durant l'hiver 2021-2022(1).
La hausse de la demande américaine d'électricité a également été satisfaite durant l'hiver par une croissance des productions éolienne et solaire.
41% du mix sur l'ensemble de l'année 2023
Mais le pic de consommation électrique aux États-Unis intervient non pas en hiver (comme en France) mais en été avec notamment la prépondérance des besoins de climatisation. Et comme lors de cet hiver, l'EIA s'attend encore à une hausse de la production d'électricité des centrales à gaz durant cet été 2023 (mois de juin à août, + 3% par rapport à l'été 2022), compte tenu des capacités additionnelles installées et des prix modérés du combustible.
Selon les prévisions de l'EIA, la part du gaz naturel dans la production américaine d'électricité pourrait, sur l'ensemble de l'année 2023, s'élever à 41%, contre 39% en 2022 (avant de retomber à 39% en 2024)(2). Le reste du mix électrique américain attendu en 2023 pourrait reposer à 23% sur les filières renouvelables, à 19% sur le nucléaire et 16% sur le charbon.