- Source : Terra Nova
Lors du débat d'entre-deux-tours de l'élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont à nouveau affiché leurs divergences en matière d'énergie : la candidate du Rassemblement national envisage entre autres de « démanteler » les éoliennes déjà installées et de baisser la TVA de 20% à 5,5% sur tous les produits énergétiques (électricité, gaz, fioul et essence).
Dans la note-ci après publiée le 11 avril par Terra Nova, Nicolas Goldberg (responsable du pôle énergie du think tank) explique comment l'application du programme de Marine Le Pen « conduirait à un renforcement de notre dépendance aux énergies fossiles » et déplore une « folie des grandeurs » de la candidate sur la question du nucléaire (construction de 20 EPR « dès 2036 », en contradiction avec les propositions de la filière).
Il y rappelle entre autres que le gestionnaire de réseau RTE estime, dans son rapport Futurs énergétiques 2050 qu' « un moratoire sur les énergies renouvelables (et l’éolien en particulier) rend impossible la réindustrialisation et le respect des trajectoires climatiques à compter de la décennie 2030 ». Il souligne par ailleurs « qu’avec les nouveaux contrats d’achat, les énergies renouvelables rendent l’argent à l’État lorsque les prix mensuels de marché sont plus chers que leur prix de revient ».
Le think tank Terra Nova a publié d'autres analyses portant sur les programmes d'Emmanuel Macron et Marine Le Pen face à la transition énergétique : « Le pari écologique d’Emmanuel Macron », par Thierry Pech et « Baisser la TVA sur l’énergie : 6 raisons de ne pas le faire », par Alexandre Durain.