La consommation des smartphones n’est pas négligeable à l’échelle nationale étant donné leur nombre : près de 15,8 millions d’entre eux ont été vendus en France durant la seule année 2013. (©photo)
Un des principaux reproches faits aux smartphones est leur manque d’autonomie qui impose souvent des recharges quotidiennes. Contrairement à ce que pensent certains utilisateurs, ces dernières ont toutefois un impact très modéré sur leurs factures d’électricité.
La « capacité » des batteries(1) des derniers smartphones atteint environ 10 Wh en moyenne. Avec l’hypothèse qu’une recharge quotidienne est nécessaire pour activer les multiples applications, la consommation d’électricité annuelle d’un smartphone atteint près de 3,65 kWh (365 x 10 Wh). Compte tenu du prix peu élevé de l’électricité en France (de l’ordre de 14 centimes d’euros par kWh)(2), cette consommation coûte en définitive environ 50 centimes d’euros par an.
Dans son foyer, un ménage français s’expose à d’autres dépenses électriques plus onéreuses. Par exemple, il paie en moyenne près de 2,5 euros par an pour recharger un ordinateur portable, 27 euros pour laver son linge, 39 euros pour alimenter un réfrigérateur/congélateur, 83 euros pour s’éclairer et plus de 1 130 euros pour se chauffer(3).
En dehors des recharges, notons toutefois que de nombreuses consommations liées à l’usage d’un smartphone sont cachées : sa construction et les data centers qu’il sollicite lors de téléchargements engendrent notamment une consommation d’électricité importante. En intégrant ces critères, le cabinet Digital Power Group a estimé fin 2013 que la consommation réelle d’un smartphone dépasse souvent celle d’un réfrigérateur en tenant compte de l’ensemble de leur cycle de vie.