Chaque année, l'UIOM de Lasse dans le Maine-et-Loire vend plus de 50 GWh d'électricité grâce à la valorisation énergétique d'environ 100 000 tonnes de déchets. (©Jean-Paul Houdry-Ademe)
Selon les dernières données de l’Ademe, la production d’énergie à partir de déchets en France atteint près de 15 700 GWh par an, dont deux tiers sous forme de chaleur et un tiers sous forme d’électricité. Cette production équivaut approximativement à 1,3 Mtep, soit moins de 1% de la consommation française d’énergie finale. La production d’énergie à partir de déchets s’effectue principalement par incinération mais aussi par méthanisation.
Près de 70% de nos déchets sont des combustibles, notamment les plastiques conçus à partir de pétrole. Ces déchets peuvent être brûlés (à plus de 1 000°C) à des fins énergétiques au sein d’unités d’incinération d’ordures ménagères (UIOM). L’énergie calorifique dégagée par la combustion peut alors alimenter directement des réseaux de chaleur(1) ou être transformée en électricité(2). Précisons que de la chaleur et de l’électricité peuvent être produites sur le même site par cogénération(3).
D’après les dernières statistiques communiquées par l’Ademe, il existe 113 unités d’incinération d’ordures ménagères (UIOM) produisant de l’énergie en France(4). Celles-ci fournissent environ 81% de la production nationale d’énergie à partir de déchets(5).
La méthanisation est un processus de « fermentation anaérobie » qui permet de produire entre autres du biogaz à partir de déchets, essentiellement agricoles. Ce biogaz peut également être valorisé dans les réseaux de gaz naturel ou être transformé en électricité.
Une unité de méthanisation traitant 15 000 tonnes/an de déchets peut, par cogénération, satisfaire les besoins en électricité spécifique(6) de 1 300 logements et ceux en eau chaude de 2 000 logements.