Le biogaz est de plus en plus produit au sein de digesteurs installés dans des sites agricoles comme ici mais c’est dans les décharges qu’il a historiquement commencé à être collecté. (©Ledjo - Sté. d'Architecture Boitte)
Le biogaz est un gaz issu de la méthanisation de matières organiques fermentescibles, par exemple de déchets et d’effluents d’élevage (fumier, résidus de récoltes, etc.) ou de déchets municipaux (boues de stations d’épuration des eaux urbaines, déchets alimentaires, etc.). Il comporte principalement du méthane(1) (CH4) comme le gaz naturel ainsi que du dioxyde de carbone (CO2).
Le biogaz est comptabilisé parmi les énergies renouvelables car il est issu de déchets organiques qui ne seraient pas valorisés par ailleurs. La production de biogaz s’intègre ainsi dans une logique d’économie circulaire.
Concrètement, la décomposition des matières organiques en biogaz s’effectue grâce à l’action de bactéries agissant en milieu anaérobie, c’est-à-dire privé d’oxygène. Cette réaction se produit spontanément dans des décharges et dans les marais où l’on peut observer des bulles à la surface de l’eau(2) mais elle peut aussi être provoquée dans des méthaniseurs. Précisons que la production de biogaz s’accompagne également de celle d’un « digestat », résidu solide ou liquide utilisable comme fertilisant.
Comme le gaz naturel, le biogaz est principalement transformé en chaleur(3) et en électricité. Il peut être purifié pour être injecté sur les réseaux (on le qualifie alors également de « biométhane ») ou utilisé comme carburant pour véhicules (« bioGNV »(4)).
Le biogaz ne doit pas être confondu avec le « gaz de synthèse »(5) qui est produit par gazéification de matières carbonées solides comme le charbon et la biomasse et qui est principalement constitué de deux autres gaz combustibles : le monoxyde de carbone (CO) et l’hydrogène (H2).