L'électricité « naturelle » comme les éclairs n'est pas utilisable en l'état. (©photo)
Dire que l'électricité est une « source d'énergie » est un abus de langage. Il est plus juste de la qualifier d’« énergie secondaire » ou de « vecteur énergétique ».
En effet, par « source d'énergie » on entend une énergie naturellement disponible et directement utilisable que l’on qualifie de « primaire » : pétrole, charbon, gaz naturel, uranium, vent, hydraulique, biomasse, rayonnement solaire ou encore géothermie. L'électricité produite naturellement, comme les éclairs ou l'électricité statique, n’est pas utilisable en l’état. Elle ne peut pas être considérée comme une source d'énergie.
Générée à partir de la transformation d’une source d’énergie au moyen d’un système de conversion, l’électricité est une énergie « secondaire ». Elle est par exemple produite grâce à un convertisseur turbine/dynamo qui transforme l’énergie calorifique contenue dans un combustible (gaz, charbon, biomasse, uranium enrichi, etc.) en électricité.
L’électricité a la capacité de se transporter le long de câbles conducteurs sur de longues distances avec de faibles déperditions en fonction des tensions et des cycles (en courant continu au-delà de 1 500 km). Cette capacité lui confère le rôle de vecteur énergétique. Rappelons cependant qu’elle se stocke difficilement.
En pratique, une fois produite et si elle n’est pas consommée sur place, l’électricité est injectée dans un réseau électrique. Elle est transportée puis distribuée à ses utilisateurs qui la transforment en l’énergie finale qui leur est nécessaire : lumière (ampoules), chaleur (radiateurs), mécanique (ventilateurs, pompes, transports).