Le Paquet Energie-Climat prévoit que les énergies renouvelables atteignent une part de 10% dans les transports à l’horizon 2020. (©photo)
Les biocarburants ne sont pas clairement identifiés en tant que tels dans les stations-service. Et pour cause, ils sont déjà mélangés aux carburants traditionnels d’origine fossile lorsqu’ils sont distribués. La proportion de biocarburants incorporés diffère selon les types de motorisations auxquels ils sont destinés et selon les réglementations des pays.
Le bioéthanol, principalement produit à partir de canne à sucre, de céréales ou de betterave, est incorporé dans l’essence, tel quel ou sous forme d’ETBE (éthyl-tertio-butyl-éther)(1).
Le biodiesel, produit à partir d’huiles végétales (soja, colza, etc.) ou de graisses animales, est quant à lui utilisé comme complément dans le gazole. Il est incorporé sous forme d’EMAG (esters méthyliques d’acide gras)(2) ou d’EEAG (esters éthyliques d’acide gras)(3).
En France, tous les carburants distribués dans les stations-service contiennent des biocarburants avec un taux d’incorporation plus ou moins important (en volume) :
- le gazole contient jusqu’à 7% de biodiesel ;
- les supercarburants sans plomb SP95 et SP98 intègrent jusqu’à 5% de bioéthanol ;
- le SP95-E10 ou E10 contient jusqu’à 10% de bioéthanol ;
- le superéthanol E85 peut incorporer entre 65% et 85% de bioéthanol et 35% à 15% d’essence.
D’autres biocarburants sont actuellement testés en France comme le « gazole B30 » (30% de biodiesel), destiné dans un premier temps à des flottes captives(4). L’usage des huiles végétales pures (HVP) est par ailleurs actuellement toléré pour les agriculteurs, les pêcheurs et certaines collectivités.
Précisons que c’est en Amérique latine que le taux d'incorporation global de biocarburants est le plus élevé au monde, avec notamment un important parc de véhicules adaptés à l'éthanol pur au Brésil.